Koffi Jules KOUAKOU
kjuleskoffi@yahoo.fr
Université Félix Houphouët-Boigny
Abstract
This article reads both resistance and revolution in Ngugi wa Thiong’o’s approach to the
concept of liminality in Matigari (1990). It detects threshold attributes in Ngugi’s onomastic
construction. Furthermore, it contends that linguistic abrogation and appropriation, as well
as transgenericity and transgressivity in the novel confer a higher hybrid framework to the
narrative. As such, the novel nurtures multifarious cultural interstices – idiosyncratic of
postcolonial writings. As these liminal spaces intertwine to generate confusion,
undecidability, and sense of loss, they question Eurocentric fixity and purported
universalism. The irreconcilability of these entangled liminal spaces leads to a societal
revolution which, eventually, brings about cultural hybridity and multiculturalism.
Keywords: Postcolonialism, liminality, resistance, revolution, milticulturalism
Résumé
Cet article relève la double notion de résistance et de révolution dans l’approche qu’a Ngugi
wa Thiong’o du concept d’espace liminal dans son roman Matigari (1990). Il décèle des
caractéristiques propres à ce concept dans l’esthétique onomastique de l’auteur dans l’œuvre.
De même, il postule que l’abrogation et l’appropriation linguistique, ainsi que la
transgénéricité et la transgressivité confèrent une hybridité plus prononcée au récit. Dans
cette perspective, l’œuvre abrite une mosaïque d’interstices propres aux études
postcoloniales. La confusion, l’indécidabilité et le manque de repère générés par cette
liminalité plurielle résistent et défient le fixisme et l’universalisme de l’Eurocentrisme.
L’irréconciliabilité de ces espaces multiformes débouche sur une révolution sociétale qui, en
définitive, engendre l’hybridité culturelle et le multiculturalisme.
Mots-clés : Postcolonialisme, liminalité, résistance, révolution, multicutralisme
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